qui sont les parents en 2017 ?


Les parents de 2013 sont bien différents de 1983 ! oh oui ! et en 2017 alors ?

Ils ont des téléphones portables, et parfois ils continuent à téléphoner devant nous ! Ils sont nés avec l'informatique et internet, les réseaux sociaux. Ils passent beaucoup de temps sur les écrans et aussi pour jouer à des jeux. Ils vont sur les forums chercher des réponses à leurs inquiétudes. 

Ils portent leurs bébés en écharpe et font du co-dodo, cela peut poser problème avec l'accueil en collectivité.

d'autres en sont revenus de la permissivité et demandent que leurs enfants soit bien cadrés.

tous veulent que leur enfant soit préparé pour faire face aux aléas de l'avenir incertain.

 ils publient les photos de bébé sur facebook et les vidéos familiales aussi car ils partagent les évènements importants sur youtube pour aller plus vite. Leurs emplois sont plus précaires, du coup ils peuvent avoir des besoins différents d'accueil pour leur enfant et de plus courtes durée. Ils passent du temps à se former et à rechercher du travail. Les jeunes parents sont la cible idéale pour les commerçants en puériculture et ils dépensent beaucoup la première année.
Ils sont exigeants et divorcent plus, (+ 50% de divorces entre 1998 et 2003). du coup les nouveaux parents sont aussi parfois parents isolés avec des enfants très jeunes, souvent de jeunes mères.

Les mamans ont des jobs, elles deviennent mère plus tard, vers 30 ans, 32 ans pour les papas.

Ils sont parfois 2 mamans ou 2 papas.


  • Il y a des parents
  •  AUTONOMES qui demandent peu de conseils auprès des professionnels, car ils vont dans le même sens, ou au contrire sont très très éloignés des pratiques pédiatriques
  • ELEVES qui demandent beaucoup de conseils
  • EXIGEANTS qui vont avoir une demande forte en exigeances.
Les grossesses ne sont plus comme avant non plus, les jeunes mamans maitrisent les échographies et se surveillent au niveau alimentaire comme elles surveilleront l'alimentation du bébé.

plus de parents ont besoin d'être accompagnés dans leur parentalité car ils sont rendus fragiles socialement et professionnellement.
ils veulent assumer leurs choix éducatifs quand parfois ils ne sont pas les mêmes que ceux des professionnels.
il faut donc communiquer pour décider ensemble.

la réalité de notre métier c'est passer beaucoup de temps à comprendre le parent avec son cheminement personnel, c'est parfois encore plus fort que de parler des transmissions au sujet des enfants.

il nous faut donc ce projet d'accueil détaillé, à remettre à chaque parent pour que toutes nos différences soient bien envisagées, trouver des points de convergeance.

Il faut utiliser leurs moyens technologiques, blogs, mail, internet, vidéos, photo numériques, parce que c'est à nous de leur proposer ce qu'ils recherchent.

(c'est une mouture perso tirée d'un article sur EJE journal,  je l'ai trouvé très intéressant.)

et je rajoute un autre article sur la communication avec les parents en crèche =

La culture pédiatrique “ psychologique ” prévalant en crèche est socialement située, elle est caractéristique des milieux moyens-superieurs. Aussi, en fonction du milieu social des parents leur culture pédiatrique sera plus ou moins éloignée de celle de la crèche. Et cette plus ou moins grande distance influera sur les réactions des parents aux différents éléments de la vie de leur enfant en crèche.

Les parents des couches moyennes-supérieures, dont la culture pédiatrique est plus fréquemment très proche de celle de la crèche, sont par exemple dans la compréhension quasi-implicite des manières de faire, de voir et de se comporter vis-à-vis de l’enfant, affichées en crèche.

Par contre les parents des petites couches moyennes ou des couches populaires, dont la culture pédiatrique peut être très distante de celle de la crèche, ont plus fréquemment des problèmes pour interpréter les actes et les discours des professionnels envers leur enfant ou envers eux-mêmes. On se retrouve alors dans de véritables situations de “ malentendu culturel ” où chacune des parties (parents et professionnels) interprète les actions de l’autre à l’aune de son système de normes et de valeurs, ce qui peut déboucher sur des tensions et des incompréhensions durables.

Néanmoins, le rapport des parents à la crèche n’est pas uniquement déterminé par la “ distance culturelle ” mais aussi par leur ouverture ou leur fermeture à la “ culture pédiatrique ” de la crèche.

Les parents peuvent être plus ou moins demandeurs ou distants vis-à-vis de la crèche, de ses savoir-faire et des types de rapports à l’enfant qui y circulent. Certains parents se tiennent à distance de ces savoirs qui, à leurs yeux, constituent des compétences professionnelles nécessaires à l’accueil de leur enfant dans un cadre collectif. Ces parents appliquent une sorte de “ principe de coupure ”, les compétences de professionnels de la petite enfance n’étant pas à leurs yeux des compétences sur la petite enfance en général. D’autres parents sont en recherche de ces savoir-faire, soit pour se constituer eux-mêmes des stocks de connaissance, soit pour affiner leurs savoir-faire et leur regard avec des savoirs experts.

Quelle collaboration face à la diversité des parents?
Chacun des enjeux que nous avons distingué interpelle d'une manière particulière les professionnels et pose à sa manière la question de la collaboration. Encore une fois, en revenant au sens premier du terme – travailler ensemble - chaque type de parent questionne à sa manière cette possibilité de travailler ensemble :
Les parents élèves à travers leur demande de conseils, de soutiens, de supports demandent aux professionnels de travailler avec eux à l'élaboration de leur posture parentale. Une telle demande peut paraître trop lourde ou illégitime aux professionnels qui pourront considérer que ces parents doivent moins compter sur elles et faire valoir leurs propres compétences. Ces parents mettent à mal l'idée d'un co-labor au sens où ils peuvent donner l'impression aux professionnels de devoir faire la majeure partie du travail d'éducation des enfants en les laissant impulser le rythme des changements, donner des conseils, les guider.
Les parents exigeants à travers leur demande d'une plus value éducative semblent vouloir faire collaborer les professionnels à leur projet éducatif particulier. Ils peuvent donner aux professionnels l'impression de les voir surtout comme des prestataires sensés répondre à leurs demandes, des prestataires qui ne peuvent donc faire valoir un autre point de vue sur l'enfant, sur son développement, sur sa vie en établissement d'accueil.
Les parents autonomes sont particulièrement gênants pour l'idée de collaboration avec les professionnels puisqu'ils ne semblent rien demander au-delà du bon accueil de leur enfant. C'est à dire qu'ils ne donnent aucune base, aucun support à l'idée d'un travail ensemble. Ils ne demandent pas de conseils, ils participent par reconnaissance, ils n'attendent pas de travailler leur position de parents avec les professionnels.
A travers cette typologie – qui ne reflète qu'une façon parmi d'autres de saisir la diversité des parents en crèche – on voit déjà comment l'idée de collaboration est questionnée, voire mise à mal. Les parents – en fonction de leur positionnement – semblent demander soit trop de collaboration (les parents élèves), soit une collaboration gênante (les parents exigeants), soit aucune collaboration. Aussi, comme nous l'avons dit en introduction, l'idée de collaboration étant fortement présente dans le champ de l'accueil de la petite enfance et étant porteuse d'une évolution démocratique des rapports entre usagers et professionnels, comment collaborer face à cette diversité d'enjeux du côté des parents.
Source http://www.pierremoisset.fr/IMG/doc/la_collaboration_parents_professionnels_P_Moisset.doc


2 commentaires:

Faïza a dit…

Il faut de tout pour faire un monde!

pascale perrillat a dit…

oui Faïza, de tout et c'est ça qui nous passionne.