le jeu libre

http://www.steiner-waldorf.org/actualite/contribution_IASWECE.pdf



- L’activité spontanée. Elle propose de laisser l’enfant vivre ses expériences corporelles par lui même, dans un espace sécurisé, au fur et à mesure leur apparition au cours de son développement psycho-moteur. (citations tirées du site internet PIKLER-LOCZY FRANCE)
« Le processus de développement du bébé (…) est programmé, se déroule spontanément et dans un ordre donné. »  d’où « l’importance de respecter toutes les manifestations spontanées du bébé, l’ordre et le rythme de leur apparition. (…) il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en exposant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter, en lui enlevant la joie de découvrir par lui-même et la confiance en ses propres capacités.« 
Car l’enfant prend plaisir à la découverte de ses limites et de ses capacités corporelles. L’enfant est CAPABLE, le potentiel est en lui, c’est à lui seul qu’appartient la volonté et la nécessité de les mettre en oeuvre au moment où elles se développent. Comme disait un médecin de ma connaissance « les gamins, faut leur foutre la paix! »
Je vois souvent des contributions sur l’apprentissage de la diversification alimentaire par exemple, de la marche, de la propreté… des choses élémentaires qui angoissent les parents que nous sommes. Certain(e)s apportent des exemples de solutions où l’enfant est aux commandes, parce que ces comportements font partis de son développement… Voilà qu’Emmi Pikler et son équipe de nurse l’on bien compris…
« La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit.« 
Mais alors, qu’en est-il de la place de l’adulte? si présent au moment des soins, doit-il être indifférent à l’enfant qui joue?
« chaque enfant a besoin de partager sa joie avec un adulte qui lui est cher, lorsqu’il fait une acquisition nouvelle. Les adultes sont attentifs aux progrès des enfants et y participent en organisant un environnement approprié aux besoins de développement de chaque âge et en recherchant les conditions de cette activité autonome de l’enfant.
L’attitude de l’adulte favorisant cette liberté motrice s’inscrit dans une attitude générale qui consiste à respecter l’enfant, à le considérer comme une personne capable d’initiative et de décision pour ce qui le concerne lui seul : son corps.« 
L’adulte est bienveillant, attentif au bien-être de l’enfant, en l’encourageant, en le respectant. Ca me rappelle… « aides-moi à faire seul »… Maria Montessori.
Emmi Pikler parle aussi de découverte à « taton »… et là me vient à l’esprit le tâtonnement expérimental » de Freinet. Mais aussi Brüner et son interaction de tutelle.
je ne peux m’empêcher de remarquer que tous ces praticiens de l’enfance (je mets de côté Brüner, dont je n’ai pas lu de biographie) sont « contemporains », dans des pays différents. Je sais que Freinet s’inspirait des travaux d’autres pédagogues à travers l’Europe. Mais Pikler, dans sa Hongrie communiste, avait-elle accès aux connaissances acquises par ses paires?
Je m’étonne encore de la petite reconnaissance de ces découvertes pédagogiques, contemporaines, par un vieux monde arc-bouté sur ses vieux principes éducatifs autoritaires et répressifs. Quand deux laboratoires publient acquis en même temps des découvertes similaires, on applaudit des mains et des pieds, on décerne des prix Nobel, on se bat pour savoir qui a fait la découverte en premier. Pas en éducation. Ces découvertes restent confidentielles. De quoi avons-nous peur?
Heureusement les Vendredis Intellos sont là!http://lesvendredisintellos.com/2012/02/03/le-mouvement-spontane/

CONNAITRE ET COMPRENDRE LOCZY

Voici quelques notions importantes conçernant la pédagogie Loczy.

Importance de :

  • Jouer librement.
  • Se mouvoir librement.
  • Faire des choix d’activités librement.
  • Mettre en place des jouets en quantité suffisante (cela évite les conflits entres enfants et permet l’autonomie de l’enfant).
  • Faire grandir l’espace libre au fur et à mesure de l’âge de l’enfant.
  • Savoir mettre en place des jeux qui intéressent les enfants.
  • Du calme des adultes qui entourent les enfants.


Lorsqu’il y a conflit, il est nécessaire que l’adulte ne se précipite pas tout de suite. A ce moment là la verbalisation est très importante (elle a toute sa place).

Ne jamais dire à un enfant :

  • Tu es méchant.
  • C’est méchant (dire plutôt que ce n’est pas possible, qu’il ne peut pas faire cela, et pourquoi il ne peut pas le faire).
  • L’enfant n’est ni puni, ni rejeté, mais il est par contre limité. Il peut être consolé par la parole.


Importance de la prise en compte de l’enfant et de ses propres facultés.

Il est important pour l’enfant d’acquérir seul les positions (assise, debout …), et à son propre rythme.

Lorsqu’un enfant est sur le ventre et qu’il en a marre, on voit souvent l’adulte le prendre dans les bras, et le reposer sur le dos. Il serait pourtant plus judicieux d’accompagner l’enfant en l’aidant à se retourner lui-même sur ventre sur le dos. Ainsi il pourrait se rendre compte du mouvement à effectuer pour y arriver seul.

Il en est de même pour un enfant qui ne sait pas se tenir assis tout seul. Ne jamais asseoir un enfant qui ne tient pas assis seul, car s’il retombe sur le dos il ne sera pas s’asseoir à nouveau, et considérera cela comme un échec.
L’important n’est pas de se tenir assis, mais le processus par lequel l’enfant s’est assis tout seul.


Le bébé est une personne


Il est important de considérer l’enfant, dès sa naissance comme un sujet participant, partenaire, comme une personne à part entière.

L’enfant ne doit pas se sentir comme un objet manipulé par l’adulte. Il est donc important de communiquer avec l’enfant comme on communique avec un autre adulte.


Les soins corporels.


Le temps de soin est un temps d’éducation de base.
Les soins de bonnes qualités favorisent à l’enfant de connaître et d’apprécier son corps.
Il est important que l’adulte mette en mots les actions, les accomplissements de l’enfant ; cela permet à ce dernier de s’affirmer en tant que personne.

La verbalisation et l’échange durant les soins, montrent l’intérêt que l’adulte porte à l’enfant.
Le nourrisson arrive à connaître l’adulte ainsi que son corps à travers les soins.



Notion de motricité libre


Le bébé utilise de façon harmonieuse toute sa musculature. Il se prépare en toute sécurité à l’étape suivante de son développement.
Un nouveau né n’a pas une perception de son propre corps ; il l’acquiert au fur et à mesure.
Il passe même par différentes étapes pour fonder ses différentes acquisitions. Il choisit toujours la posture qui lui est la plus adaptée. Il se mouvoit à son aise.
Ses mouvements et ses postures qu’il apprend lui-même sont utiles pour se construire et construire son schéma corporel.
L’enfant expérimente l’espace.

L’activité spontané du bébé est rythmé par des temps d’arrêt périodique. C’est l’activité d’auto régulation. Il apprend donc à mener jusqu’au bout ce qu’il a entreprit.




La Manipulation.

Le bébé explore les objets qui l’entoure. Il acquiert des sensations differentes (poids, qualité, doux, lourds …).
Il se rend compte des expériences sensorielles différentes. Il est attentif à ses propres gestes. Personne ne lui impose avec quel objet il doit jouer.

Son comportement spontané du début laisse place à un acte conscient et volontaire.
Les différentes tentatives ne sont pas ressenties comme des échecs, car l’enfant peut modifier son projet au cours de son acte, pour un autre but.
L’enfant a donc le plaisir, la joie de faire par lui même.

Le processus d’apprentissage est plus important que l’acquisition en elle-même.

L’activité motrice et manuelle donne lieu à des pensées.
Le bébé établit des liens entre les objets et les personnes, entre les objets et lui même.
Au cours de toutes ses explorations, le bébé est prudent.

Dans l’activité autonome de l’enfant, l’adulte ne doit pas intervenir. Il doit respecter les acquisitions motrices de l’enfant en ne le mettant pas dans une situation qu’il ne connaît pas lui-même.

Quand l’enfant fait savoir qu’il est en difficulté, l’adulte le prévient qu’il va venir l’aider (c’est la verbalisation).
Si l’adulte intervient de façon superflue, il supprime la joie de l’enfant d’expérimenter. L’enfant se sentirai alors frustré et découragé de ne pas avoir réussit tout seul.

Le respect de l’activité autonome de l’enfant ne montre pas l’indifférence de l’adulte, mais au contraire sa disponibilité.


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