dossier sommeil complété

Ces enfants qui à 6 mois réveillent encore leurs parents une ou plusieurs fois par nuit sont la plupart du temps des enfants comme les autres, mais à qui on n'a pas appris à se rendormir seuls. 

Il est normal que le bébé se réveille à la fin de chaque cycle de sommeil, mais il doit être capable de se rendormir rapidement et sans aide. certains ne le font pas. Pourquoi ?  

Il peut s'agir d'un bébé que l'on a habitué à s'endormir dans certaines conditions (dans les bras de sa mère ou avec son mobile, etc) et qui lorsqu'il se réveille la nuit a besoin des mêmes conditions pour se rendormir. Peut-être a-t-on continué à le nourrir la nuit, alors même qu'il n'en avait plus besoin sur le plan physiologique. Son organisme, habitué à recevoir du lait au milieu de la nuit, continue à en réclamer.

Plus fréquemment il s'agit d'enfants surprotégés par des parents anxieux. Le père ou la mère se précipite au moindre appel de l'enfant, même s'il est encore à moitié endormi. 

Plutôt que de lui faire confiance et le laisser essayer de faire face à ses difficultés, les parents interviennent et convainquent ainsi l'enfant qu'il ne peut se débrouiller seul. L'enfant, insécurisé, devient de plus en plus exigeant. Les parents, épuisés, finissent par lever l'enfant, jouer avec lui, le câliner, le prendre dans leur lit. Et pour l'enfant qui trouve cela bien agréable, l'exception devient généralité. Ainsi se crée un cycle vicieux dont il est difficile de sortir.

Tant que l'enfant trouvera un "bénéfice" à se réveiller la nuit, (il vous voit, il a un câlin, vous jouez avec lui, etc...), sachez qu'il n'a aucune raison d'arrêter.
Vous ne pourrez apprendre à votre bébé à dormir seul dans son lit que lorsque vous serez vous-même convaincu qu'il le faut et que c'est bon pour lui.

Si vous pensez au contraire que la solitude est effrayante et que la nuit doit être conviviale, alors n'essayez même pas ! 

dites-vous qu'autrefois les familles dormaient toutes ensemble (c'est d'ailleurs toujours le cas dans d'autres cultures que la notre), et acceptez pleinement la situation.

extrait ANNE BACUS, docteur en psychologie, formatrice pour assistantes maternelles.


Le sommeil est indispensable à la vie. Pendant son sommeil, l’enfant récupère, grandit et développe son intelligence. L’assistante maternelle joue un grand rôle dans l’organisation du sommeil de bébé. Son expérience et son savoir professionnel lui permettent bien souvent d’accompagner efficacement les parents confrontés aux 
difficultés liées aux problèmes d’endormissement. 
 Le sommeil est nécessaire 
 Tout au long de la journée, le bébé accumule la fatigue physique et intellectuelle et dormir lui permet de récupérer et d’être en forme pendant les périodes de veille. 
 Il grandit dans son sommeil grâce à l’hormone de croissance sécrétée par l’hypophyse, glande située sous le cerveau. 
 Les rêves lui permettent d’organiser son intelligence, son cerveau travaille, analyse les informations de la journée et sa mémoire se développe. 

 Les cycles du sommeil 

 Le sommeil est organisé en cycles. 

1- Le sommeil du nouveau-né 
Il est caractérisé par un cycle d’environ 50 min composé de deux périodes : sommeil calme puis agité. 
Pendant la période de sommeil calme, si on observe le bébé, il est immobile et son visage n’a aucune expression. Inversement, lors du sommeil agité, l’enfant bouge et son visage affiche des expressions diverses telles que la tristesse, la joie, la surprise... 
2- Le sommeil de 1 à 6 mois 
Le cycle s’allonge pour atteindre 70 min. Il est composé de trois périodes : sommeil paradoxal, sommeil lent et sommeil lent profond. L’enfant acquiert la notion de jour et de nuit et il est éveillé le soir aux environs de 17h00 jusqu’à 21-22h. Pendant cette période, il pleure davantage, ce qui inquiète souvent les parents. La nuit, il peut dormir sans interruption jusqu’à 6 heures à 1 mois, 9 heures entre 3 et 6 mois. 
3- Le sommeil de 6 mois à 4 ans 
Le cycle est alors composé de trois périodes : sommeil lent léger, sommeil lent profond, puis sommeil paradoxal. La durée de sommeil dans la journée diminue pour arriver à deux siestes vers 12 mois et une seule vers 18 mois. Le besoin de sommeil à 6 mois est d’environ 15 h et de 13 heures à 2 ans. 

Les caractéristiques des différentes formes de sommeil 

1- Sommeil lent léger : le cœur, la respiration et l’activité cérébrale, l’enfant peut encore se réveiller facilement. 
2- Sommeil lent profond : le ralentissement évoqué au-dessus s’accentue, les muscles se relâchent, l’enfant dort très profondément. 
3- Sommeil paradoxal : celui des rêves, le visage est un mouvement ce qui fait parfois penser injustement aux parents que l’enfant peut se réveiller. Ce serait alors très pénible pour lui. 

 Le rôle de l’assistante maternelle 

 Le respect des rythmes de sommeil dans la journée dépend de l’observation de l’enfant. Savoir repérer les signes de fatigue, tels que les bâillements, la prise de pouce ou de la sucette, les yeux qui papillonnent...permet de coucher l’enfant au bon moment. L’observation permet aussi de connaître les petits rituels dont l’enfant a besoin pour s’endormir facilement. Ne pas respecter ces règles simples peut faire rater le train du sommeil et fatiguer inutilement l’enfant en ne lui permettant pas de récupérer. 
Il est fondamental de ne pas briser les cycles de sommeil. Pour trouver un équilibre mental et physique, le cerveau de l’enfant a besoin de cycles complets. Un tout-petit qui ne dort pas suffisamment risque d’être irritable, fatigué. 

..QUELQUES REPERES... 

DORMIR, c’est vivre aussi 
Le sommeil, c’est la santé !

Pouce, tétine... ou pas ? 
Sucer son pouce est un comportement d’autosatisfaction qui permet à l’enfant de s’apaiser. Cette pratique facilite la transition de la veille au sommeil. De plus, s’il souffre de régurgitations, le fait de téter et de saliver limitera l’irritation de son œsophage et le soulagera. Laissez-le faire ! La tétine a le même rôle et peut être proposée au moment de l’endormissement jusqu’à 6 mois. A partir de cet 
âge, aidez votre enfant à s’en passer ou à le gérer seul. 

La sieste, peut-elle l’empêcher de s’endormir le soir ? 
Oui, si elle est trop tardive et trop longue ; mais une sieste fait par un enfant qui en a 
besoin, en tout début d’après-midi, et qui ne se prolonge pas trop, a un effet bénéfique sur son humeur et son comportement. Elle évite un état d’irritabilité ou une fatigue excessive en fin d’après-midi qui peut amener une opposition au coucher. Elle lui permettra de s’endormir, parfois, un peu tard, mais plus calmement le soir. 

Le bébé pleure...que faire ? 
Attendez un peu. Certains éveils, tout à fait normaux, peuvent se manifester ainsi. Le bébé se rendort rapidement. Si les pleurs persistent, assurez-vous qu’il n’a pas d’inconfort et qu’il peut se rendormir par lui-même. Evitez de le sortir de son berceau. 

Il crie la nuit...faut-il le réveiller ? 
L’enfant peut avoir des terreurs nocturnes ou faire des cauchemars. Les terreurs surviennent en première partie de la nuit et peuvent être impressionnantes : l’enfant hurle, transpire, a l’air terrorisé. Il n’est pas réveillé. Ne le réveillez pas, intervenez le moins possible. Si un cauchemar le réveille, c’est en seconde partie de la nuit. Parfaitement conscient mais très apeuré, l’enfant est alors capable de raconter son cauchemar. Rassurez-le, restez auprès de lui tant qu’il n’a pas retrouvé son calme et laissez-le dormir seul. 

Comment savoir si son sommeil est de bonne qualité ?
Si votre enfant s’endort seul, avec des horaires de sommeil réguliers et adaptés à son âge, s’il se réveille de bonne humeur et prêt à attaquer une nouvelle journée, son sommeil a été de bonne qualité. 

Comment concilier son sommeil avec les rythmes scolaires ?
En respectant ses besoins de sommeil. Assurez des horaires de coucher et surtout de lever réguliers. Ne le couchez pas trop tard, ne le réveillez pas au dernier moment, permettez-lui de prendre son petit déjeuner tranquillement. La sieste est pratiquement un besoin physiologique jusqu’à 4 ans. 

L’alimentation peut-elle influencer son sommeil ? 
Parfois, des difficultés de sommeil peuvent être dues à une alimentation insuffisante ou mal équilibrée. A 6 mois, un nourrisson en bonne santé n’a pas besoin d’être nourri la nuit. Un biberon pris pour s’endormir ou proposé à chaque réveil nocturne va rendre l’enfant incapable de s’endormir sans. Il faut donc lui apprendre très tôt à dissocier comportement alimentaire et comportement de sommeil. 

Sources : Assistantes Maternelles Magazine N° 63 è- Décembre 2009 

 INPES 

1 commentaire:

Faïza a dit…

Mes enfants étaient comme ça...
C'est parcequ'on ne les laissaient pas pleurer pr ne pas déranger les voisins...