l'assertivité : développement personnel




Communiquer va être le moyen de rentrer en relation avec l’autre, et le mode de communication que nous allons utiliser va bloquer, ou au contraire ouvrir, la relation. Une fois que j’ai identifié mes désirs,
mes besoins, mes limites il va être nécessaire de savoir comment les exprimer à l’autre tout en le respectant. La relation à soi signifie la connaissance que l’on a de soi. Suis-je conscient de mes forces, mes faiblesses, mes capacités, mes compétences ? Est-ce que j’arrive à identifier mes peurs qui m’empêchent de rentrer en relation avec les autres ? Est-ce que je sais identifier mes désirs, mes besoins, mes limites ? Chaque individu aborde les événements, les relations, différemment, en lien avec son histoire, et donc chacun doit faire face à ses propres limites internes.

Le travail de l'assistante maternelle est d'amener l'enfant vers l'asservité. L'entourage de l'enfant va orienter son type de communication style les garçons sont des durs et n'ont pas le droit de pleurer, les filles aux fourneaux, etc...il y a des erreurs à éviter, des comportements à adopter avec les enfants et leurs parents.

pas de double punition assistante maternelle + punition le soir, pas de morale "ce n'est pas bien de", pas de réponse toute faite aux parents mais permettre à l'interlocuteur de prendre conscience du problème, la cause réelle, trouver le remède en reformulant les questions.

la communication est agressive quand on use d'autorité sans considération pour la personne
la communication est assertive quand on prend en considération à la fois la personne et le problème
la communication est passive quand on considère la personne plus que le problème = le problème sera rarement résolu
la communication est une fuite quand on évite la personne et le problème.
la communication sera manipulation quand on utilise différents types d'attitudes.
la communication sera nuisible aux relations si on rabâche comme un disque rayé pour gagner à force d'usure.


il faut écouter l'autre, dire ce que l'on pense, faire ce que l'on dit, dire je suis énervée plutôt que tu m'énerves, décrire la situation, expliquer les conséquences, spécifier ce que l'on voudrait, conclure, avoir des grandes idées en commun avec les parents sans pour autant avoir le même fonctionnement, démontrer à l'enfant l'intérêt de grandir, tout changement est lié à un intérêt, trouver un dérivatif pour montrer son mécontentement en parlant ou dessinant, utiliser un vocabulaire adapté, entendre les sentiments cachés derrière des dires des parents, conceptualiser qu'avec les enfants un même problème n'a pas toujours la même solution, se rassurer en sachant que les relations conflictuelles sont normales, comprendre les parents qui n'éduquent pas, ils ont toujours du sentiment pour leur enfant mais parfois des facteurs difficiles à gérer.
La communication émotionnelle est une forme de communication privilégiée qui permet de s’exprimer sans violence et avec respect. Elle permet également d’affirmer et de faire connaître ses besoins et ainsi de parvenir à les satisfaire plus facilement. Il est important de faire part de son besoin à l’autre, non pas pour que celui-ci le prenne en charge, mais le simple fait d’en parler est déjà une façon d’y répondre en prenant ses désirs en charge et ainsi en se respectant soi-même. L’autre est alors libre d’y répondre ou de ne pas y répondre.





Tout d’abord, définissons ce qu’est une personne assertive...http://www.allience.fr/modules/news/article.php?storyid=31

L’assertivité (du verbe anglais “to assert”) est la capacité d’une personne à s’affirmer avec sérénité. à prétendre une idée, à donner son opinion, à adresser une opposition, à faire part de ses sentiments, à défendre ses droits et à dire”non” tout simplement. Notion importante, l’affirmation de soi doit se faire toujours dans le respect de l’autre, sans volonté de le dévaloriser ou de prendre de l’ascendant sur lui. Nul besoin d’être directif ou agressif pour être assertif...

La personne assertive...
  • affirme donc ce qu’elle souhaite pour elle-même, ce qu’elle pense, ce qu’elle fait, sans craindre le “jugement” de l’autre, même si ce sur quoi elle s’affirme peut sembler impopulaire et la mettre “hors champ social”. Elle se sent pleinement responsable de ses actes, de ses idées, le “JE” la caractérise très bien, être authentique est son adage ! 
  • a une capacité à accepter les idées contraires, les objections, les critiques, sans que cela vienne la déstabiliser. Elle accepte ces “contre-attaques” comme une remise en question constructive et une ouverture à un monde différent du sien. Se tromper ne lui génère pas de frustration forte, de déception difficile à digérer, mais au contraire, stimule son autoanalyse à comprendre ses manquements, ses erreurs, de façon à renforcer sa connaissance de soi et s’armer, par anticipation, aux situations futures. 
  • traite sans remettre au lendemain (procrastination) une discussion désagréable, une situation difficile à gérer (tension avec un tiers, entretien de médiation, de recadrage, réunion “prometteuse” sur le plan des objections, etc...). Se mettre en action pour résoudre la situation est une marque de responsabilisation et de valorisation de la situation. La personne assertive n’aura aucune difficulté à reporter la situation à gérer, si elle considère que ce n’est pas le bon moment et/ou qu’elle ne possède pas tous les éléments factuels pour traiter le problème ; pour elle surseoir n’est pas abandonner et ne lui renvoie pas de sentiment de culpabilité, car elle peut rationnellement expliciter sa décision de report (à elle-même et aux autres). 



On ne devient pas assertif par enchantement, on construit son assertivité : oui mais comment ?

L’ensemble de nos expériences, apprentissages, de notre naissance à l’âge que nous avons aujourd’hui se mémorise sous forme de croyances, de modes de fonctionnement, d’ancrages sensoriels et émotionnels.

Tout cela constitue notre schéma cognitif (synthèse de ce que nous retenons de nos comportements, de nos attitudes, de nos stratégies individuelles, de nos croyances et opinions). Il fait partie de notre particularité identitaire et explique nos représentations des situations rencontrées ou projetées, nouvelles ou déjà expérimentées. Nous faisons alors une évaluation interprétative des évènements, des contextes, des comportements observés, etc...

Notre perception des situations (“ce que je fais/dis” ou “ce que fait/dit l’autre”), à travers notre schéma cognitif, génère ce que l’on appelle des “pensées automatiques”, pensées instinctives positives (bienveillantes) ou “négatives” (jugement) qui sont elles-mêmes responsables de nos réactions émotionnelles. N’oublions pas que nos émotions conditionnent nos actions... Ces pensées instinctives ont tendance à nous faire généraliser les situations et donc à nous éloigner des faits réels précis...

Pour avoir une attitude la plus constructive qui soit et permettre à notre assertivité de s’installer, il faut opposer nos “pensées rationnelles” à nos “pensées automatiques” (principalement celles qui nous poussent au jugement de nous-mêmes ou de l’autre). Les “pensées rationnelles” sont le fruit de notre capacité à prendre du recul, à se distancier de la situation rencontrée ou projetée, à dire ou faire intentionnellement après analyse de la situation (concept de psychologie cognitive).

Remplacer nos “pensées automatiques” par nos “pensées rationnelles” ne peut se faire réellement que si nous prenons le temps de réfléchir à notre schéma cognitif, c’est-à-dire à comprendre à quoi sont reliées nos pensées instinctives (travail sur soi pour remonter “à la source”) et à les confronter avec la réalité (les faits, rien que les faits !).

L’objectif n’étant pas de “combattre” nos émotions car elles humanisent les situations, mais de “lutter” contre celles qui nous amènent à douter d’une situation, à craindre l’autre (ce qu’il dit ou fait), à l’agresser, à éviter l’échange, à réagir d’une manière excessive, à nous dévaloriser, à minimiser nos actions, voire à nous empêcher d’agir par manque de confiance en nous.

Analyser notre schéma cognitif pour renforcer notre assertivité, c’est possible !

Pour ce faire, il convient de comprendre comment notre schéma cognitif se façonne et en quoi il impacte notre niveau d’assertivité.

L’affirmation de soi est étroitement liée au niveau d’estime de soi, elle-même composée de 3 dimensions complémentaires : l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi.

L’amour de soi est le socle et interfère directement sur l’image de soi et la confiance en soi : il se forge de la naissance à la période de l’adolescence en moyenne, à partir de toutes les marques relationnelles (“nourritures affectives” évoquées par Boris Cyrulnik) reçues de ceux qui nous environnent (parents, famille, amis, milieu scolaire etc...) : aide à la connaissance de soi, analyse bienveillante de nos actes, encouragements à reproduire, accompagnement à faire et à être, valorisation sous réserve qu’elle soit étayée par des faits précis, etc...

On pourrait résumer l’amour de soi par le fait de s’aimer tel que l’on est, ce qui suppose de se connaître et donc d’identifier clairement ses qualités, ses “défauts”, son potentiel, ses besoins, ses désirs, ses aspirations profondes, etc... S’aimer permet d’accepter d’être aimé... (influe considérablement sur les liens sociaux et la capacité à s’intégrer dans un groupe).

Mais cela n’est possible que si l’enfant a bénéficié de marques relationnelles dont le seul but était de le faire “grandir” et sans attendre de contreparties :
aide au développement de sa propre capacité d’analyse des situations,
encouragement à réfléchir par lui-même, à prendre de la distance vis-à-vis de ce qui lui est rapporté, de ce qui lui est dit, de ce qu’il observe,
aide à l’écoute, à la compréhension et à l’acceptation de ses besoins, de ses envies, de ses aspirations profondes
accompagnement à viser son “idéal”


A l’inverse, si l’enfant a été enveloppé régulièrement de retours négatifs, de critiques non constructives, dévalorisantes ou mettant en doute, d’avis trop protecteurs et minimisant ses actes, et ce, par des personnes qu’il considère comme influentes (autorité posée et dont l’avis compte par dessus tout pour agir), son amour de soi sera alors fragilisé. L’enfant tendra d’une manière quasi systématique à se rapprocher de ces personnes influentes non aidantes avant d’agir ou de prendre une décision (relation de dépendance). A l’âge adulte, ces personnes seront plutôt “suiveur” que “leader”, auront tendance, entre autres, au conformisme social pour “ne pas faire trop de bruit” plutôt que d’affirmer leur point de vue, voire imagineront la tâche confiée comme surdimensionnée.

L’inné joue également son rôle : notre personnalité d’enfant peut être un facteur favorisant pour entendre mais aussi analyser les retours faits de nos actes, ou à l’inverse, être un facteur facilitateur du lien de dépendance tissé par les personnes influentes (non toujours conscientes de leur attitude, ces personnes en retirent un vrai bénéfice...).

Il est donc évident qu’un amour de soi solide favorise considérablement notre capacité à nous affirmer car en lien direct avec l’image que nous nous construisons de nous-mêmes et donc avec la confiance que nous nous accordons pour agir. Mais une carence affective, à ce niveau, entraîne indéniablement une vision de soi limitée et ne poussant pas à l’action...

En effet, l’image de soi positive (“je sais ce que je vaux”, “j’ai le droit d’être aimé comme les autres”, “je suis différent et je l’accepte”, etc...) nous ouvre le champ des potentialités. Avoir une bonne connaissance de soi nous permet de cerner ce dont nous sommes capables et aussi d’évaluer les marges de progression à combler selon nos propres objectifs et nos envies (faire pour soi et non pour les autres...). Cela nous autorise à croire en nous, à nous projeter dans une situation inconnue ou partiellement maîtrisée ; c’est le “champ du possible”. Faire preuve d’assertivité est alors signe d’affirmation de ce que l’on est, sans crainte car juste et légitime.

La confiance en soi est la résultante de ces 2 précédentes dimensions et concerne l’ensemble de nos actes. Plus notre image de nous-mêmes est positive, plus nous nous autorisons à croire en nous et à accepter des situations nouvelles : nous nous mettons donc en “route”, en acceptant les risques de l’échec partiel ou total, qui ne mettra pas à mal la façon dont nous nous percevons. La non réussite éventuelle sera analysée et la digestion de l’échec sera rapide. Les personnes confiantes passent rapidement à autre chose, et il leur est plus facile de se remettre en cause puisque cela n’est pas assimilé à une remise en question ! Avoir confiance en soi permet donc l’assertivité.

En conclusion, 3 conseils clés pour développer son assertivité

  • Prendre le temps de comprendre nos modes de fonctionnement, nos croyances, nos stratégies, les jugements que l’on porte, les relier à des évènements précis et factuels, prendre du recul sur ce que l’on fait, ce que l’on dit, écouter nos émotions, etc... permet d’appréhender notre schéma cognitif et de mieux identifier nos zones de fragilité qui peuvent, selon les situations, rendre difficile notre assertivité. 
  • Identifier les personnes influentes qui nous entourent (ou nous ont entourés) et cerner le sens de l’influence : est-ce qu’elle nous aide à avancer ou, finalement, limite nos actes autonomes et réfléchis ? (impact sur l’image de soi et la confiance en soi) 
  • S’autoriser à agir, même avec des objectifs peu ambitieux (la fameuse méthode “des petits pas”) afin de nous mettre en situation d’action. Un acte en appelle un autre... Faire l’analyse de ce que l’on a produit, et intégrer nos capacités. Oser faire, c’est aussi défaire certaines de nos croyances et stratégies “paralysantes” et rappeler que si rien n’est impossible, tout est de l’ordre du possible ! 



Le mot de la fin : “la vraie liberté, c’est pouvoir toute chose sur soi” (Michel de Montaigne)






Je suis OK, vous êtes OK : Assertivité
Je suis OK, vous n'êtes pas OK : Agression (ou domination par la force) / Manipulation (ou domination par la ruse)
Je ne suis pas OK, vous êtes OK : Soumission
Je ne suis pas OK, vous n'êtes pas OK : Abandon

Les 8 étapes de la communication assertive


Voici une méthode simple pour communiquer de manière assertive.

1. S'adresser à la bonne personne
Il arrive parfois que la frustration que nous éprouvons avec une personne x nous amène à reporter nos griefs sur une personne y. C'est ce qu'on appelle le déplacement. Pour que la communication assertive soit utile, il est bien sûr essentiel de s'assurer tout d'abord que la personne avec qui nous communiquons est celle dont le comportement nous pose réellement problème.

2. Choisir un moment et un lieu adéquats
Si l'on veut communiquer efficacement avec une personne, il convient de le faire dans des conditions optimales. On prendra donc le temps de prévoir un lieu et un moment propices afin d'éviter toutes distractions éventuelles.

3. Obtenir l'attention de l'autre
Inutile d'exposer ses souhaits ou griefs si l'autre est en train de lire ou de surfer sur le web : cela équivaudrait à parler dans le vide. Il incombe à la personne qui initie la communication de s'assurer que l'autre est en mesure de recevoir et comprendre le message.

4. Décrire le problème et le ressenti
La description se doit d'être aussi factuelle et dépassionnée que possible ; les émotions seraient ici contre-productives. Elle doit néanmoins inclure votre ressenti. Elle pourra par exemple prendre la forme suivante : "Quand tu fais..., je me sens...". Il est important de spécifier qu'il s'agit de votre ressenti ; la description du problème ne doit pas être un reproche ou une accusation, ce qui mettrait l'autre sur la défensive et bloquerait la communication. En exprimant votre ressenti, vous n'assénez pas une vérité et vous ne prononcez pas non plus un jugement sur l'autre. Vous faites part de votre vision d'une situation. Votre ressenti ne peut pas être contesté ; il est réel. En revanche, la cause de ce ressenti peut être discutée ; c'est justement l'objet de l'étape suivante.

5. Inviter l'autre à réagir
Votre ressenti se base sur votre interprétation d'une situation. Communiquez à l'autre cette interprétation puis invitez-le à répondre. Laissez l'autre parler sans l'interrompre. Soyez à l'écoute de ce que vous dit l'autre. Si la réponse vous convient, faites-le savoir. Si ce n'est pas le cas, exprimez vos doutes et réserves toujours de manière aussi factuelle que possible.

6. Exprimer ses propres souhaits
C'est la partie la plus essentielle de la communication assertive : vous allez maintenant exposer clairement ce que vous attendez de l'autre, quelle situation idéale vous cherchez à créer et en quoi les changements que vous préconisez seront bénéfiques pour votre relation à l'autre.

7. Demander l'assentiment de l'autre
Demandez à l'autre s'il est d'accord pour engager ce changement. Si la réponse est non (notamment quand le problème est de taille), il vous faudra peut-être remettre en question la relation.

8. Susciter l'engagement
Si l'autre est prêt à modifier son comportement, demandez-lui ce qu'il s'engage à faire concrètement sans oublier de préciser ce que vous vous engagez à faire vous-même.

La communication assertive, c'est aussi simple que ça... mais pas si facile. Il faut être prêt à affronter ses peurs (plus ou moins conscientes) et à faire face à une charge émotionnelle parfois forte. Mais le résultat est le plus souvent très libérateur ; l'assertivité contribue en effet à clarifier les relations en verbalisant ce qui restait non dit jusqu'alors et pouvait créer malentendus et tensions.

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